Née vers 1150-1155 à Cudot, dans l’Yonne (ou à Triguères, dans le Loiret), Aupaïes ou Alpaïs, dont le nom signifie « haute paix » ou « haute espérance », bouvière, lépreuse et abandonnée, n’était plus nourrie que de l’eucharistie. La nouvelle se répandit que la Vierge lui apparaisait. L’archevêque de Sens, Guillaume de Champagne, beau-frère du roi Louis VII, diligentea une enquête, reconnut le miracle, et fit construire autour de sa logette une collégiale servie par deux chanoines de Saint-Jean-hors-les-Murs de Sens pour accueillir les pèlerins. Alpaïs mourut le 3 novembre 1211. Dans l’église de Cudot, fortement restaurée après sa canonisation en 1874, le mausolée réalisé par le sculpteur Émile Peynot (Villeneuve-sur-Yonne, 1850 – Paris, 1932), Prix de Rome, remploie la dalle funéraire du 13ème siècle. Patronne des astronautes (dans ses visions, la terre était semblable à une boule suspendue au milieu d’une mer d’azur), son pèlerinage est perpétué le lundi de Pentecôte.- MP et MCB
Maurice Prou, « Note sur un manuscrit de la vie de sainte Alpais », dans Bibliothèque de l’Ecole des chartes, t. 46, 1885, p. 503-510 ; – Etienne Dodet, « Aspects locaux du culte de sainte Alpais et son renouveau au 19ème siècle : marcophilie villeneuvienne », Bulletin de l’Association des amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, n° 17, 2003, p. 1-18, ill.
Repères : 1211, Maurice Prou, sainte Alpaïs